l’UTNC 2022, une édition “particulière à tous les niveaux”
Dernier moment
En août 2021, quand Daniel Bonnefis et le bureau organisateur de l’UTNC ont commencé à plancher sur l’édition 2022 du célèbre trail calédonien, la pandémie de Covid leur est tombée sur la tête. “Les événements publics étaient interdits, donc quand on contactait le gouvernement, on nous répondait que c’était impossible de maintenir la course.” Finalement, au mois de janvier 2022, les barrières ont été levées, laissant aux organisateurs cinq petits mois pour mettre sur pied un trail longue distance mobilisant plusieurs centaines de participants. “Forcément, on a dû revoir nos ambitions, reprend Daniel Bonnefis. Donc on a calmé le jeu, et on a décidé de tout faire sur une journée.”
Parcours raccourci
Qui dit durée réduite, dit forcément parcours raccourci. Au lieu des 134 kilomètres de 2021, c’est une nouvelle boucle de 83 kilomètres que les organisateurs de l’UTNC ont dessinée, toujours au départ de Plum. “C’est une année particulière à tous les niveaux, mais notre objectif est de retourner sur du très long dès 2023. On nous a même demandé de passer à 150 kilomètres”, anticipe Daniel Bonnefis.
Élodie Pichard avait terminé première féminine de l’UTNC 2021. Elle avait bouclé le parcours de 134 kilomètres en 24h53’25, devant Dominique Le Flecher (25h56’34). Photo DR
En attendant, les meilleurs coureurs du Caillou inaugureront un circuit inédit, qui les emmènera “pour la première fois” vers Prony. À partir de Plum, ils passeront par les éoliennes de Negandi, puis les éoliennes de Touango, avant de retrouver le GR1, direction Prony. “De là, ils emprunteront un vieux muletier qu’on a rouvert pour l’occasion, passeront le col de Prony, et reviendront sur Plum”, détaille encore l’organisation.
Plusieurs difficultés
Si l’UTNC de cette année est bien moins long que le précédent, sa difficulté réside en partie dans la technique. D’après Daniel Bonnefis, les 30 premiers kilomètres devront être parcourus avec précaution. “Il y a beaucoup de pierriers, et on connaît la terre du sud, qui est particulièrement glissante. En plus, comme ce sera couru de nuit, il faudra faire très attention. Ensuite, à partir du GR, ça va commencer à galoper.” À côté de la technique, selon les organisateurs, l’autre difficulté de la boucle est le col Maillot, situé une trentaine de kilomètres après le départ : “C’est une progression très longue, avec un final vraiment pentu. Il y a des passages à plus de 26 % !”
Départ à minuit
En raison du changement de distance, l’horaire de départ a lui aussi été déplacé. Au lieu de s’élancer au petit matin, les coureurs partiront samedi à minuit. Un choix imposé par les écarts de temps très importants qui devraient séparer les premiers des derniers arrivés. “Le gagnant devrait mettre entre dix heures et dix heures et demi, mais le tout dernier peut terminer à 23 heures. Donc pour tout caler sur une journée, on n’a pas vraiment le choix. Il ne faut pas uniquement penser à ceux qui courent à 9 km/h. Notre barrière horaire, elle convient au minimum pour du 3,8 km/h.” Forcément, pour les tout premiers, la course se fera en grande partie de nuit. “La lumière du jour devrait arriver entre 5h30 et 6h, à l’approche de Prony.”