Le défi des « Dirty Slips »
Comme chaque année, la Transcalédonienne fera cohabiter des novices aux niveaux très variés. Si l’AC Païta de Laurent Debaene tentera d’accrocher une place d’honneur, les Dirty Slips essaieront, eux, de ne pas perdre la face sur le seul parcours de dimanche.

Les “Dirty Slips” espèrent être prêts pour leur baptême du feu…
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Difficile de dénicher un nom plus funky que celui des “Dirty Slips”, parmi les inscrits sur la 22e édition de la Transcalédonienne (sur la Trans-Découverte). « Je ne savais même pas qu’on devait choisir un nom et j’ai choisi celui-là. C’est venu comme ça, juste pour se marrer », raconte Daphné Thomas, qui va s’aventurer sur la seule journée de dimanche avec ses compères Kévin Manneville et Julien Dentroux, pour leur première Transcal’.
Automatismes. Même s’ils n’arpenteront “que” les 23 km du second jour de course, s’épargnant les 34 km de la veille, l’heure est à la prudence. « Bof… Je ne le sens pas trop (rires), ça risque d’être un peu difficile », sourit – à moitié – Daphné, qui court « trois à quatre fois par semaine » depuis un mois et demi. « Kévin, je ne sais pas trop, je crois qu’il court pas mal. » Et Julien ? « Il fait beaucoup de basket, deux fois par semaine, et il va courir de temps en temps », nous explique-t-elle.
Ces trois bons vivants, qui sont allés se tester en s’attaquant au Mont-Mou pour cinq heures qui se sont apparemment « plutôt bien passées », s’entraînent, sinon, « chacun de leur côté » On est loin du trio de l’AC Païta, qui s’exerce de manière légèrement plus pointue…
« Ça fait quasiment un an qu’on s’entraîne pour cette course. On se sert des autres trails pour se préparer. Sinon, quand il n’y a pas de course organisée, on part s’entraîner ensemble en faisant quatre sorties en commun par semaine, plus deux autres où on est libre », décrit Laurent Debaene, qui s’élancera avec Jérôme Loups (avec qui il a notamment remporté le trail de Dogny cette année) et Céline Debaene pour ce qui sera, samedi, leur premier départ sur la Transcal’ à eux aussi. « On se connaît très bien tous les trois, on connaît nos allures, on sait quoi faire quand l’un ou l’autre a un coup de moins bien… On n’a quasiment pas besoin de se parler, en fait. Ça nous donne un avantage sur les équipes qui ne se forment que pour cette course. » Un avantage sur les Dirty Slips et beaucoup d’autres, donc.
Fraîcheur. « Depuis dimanche, on ne fait presque rien. C’est très important d’arriver frais », poursuit Debaene, méticuleux sur sa programmation. « Les quinze jours précédents, on a intensifié notre programme avec quatre grosses séances par semaine. C’était par exemple des enchaînements de 15 x 200 m sur piste ou des séries de 10 à 20 montées de 40 secondes au Ouen Toro. On était plutôt à fond oui (rires). » Pareil pour nos “Dirty Slips”, enfin sur les derniers jours : « c’est repos toute la semaine ».
Pour le reste, toute comparaison brute serait vide de sens. Qu’importe leur temps ou leur place. Là où l’AC Païta vise les places d’honneur de la course phare, les “Dirty Slips” devront parvenir à aller au bout de cette première aventure. Daphné : « Le fait de nous inscrire nous a remis dans le sport, ça faisait dix bons mois qu’on avait lâché. » Et après cela, le trio se verrait bien, poursuivant sur sa lancée, s’inscrire à la Gigawatt. « 10 ou 20 km, on verra, mais 30 ça fait beaucoup ! », se marre Julien.
Pour tous les novices, le conseil de l’habitué, Debaene : « Il vaut mieux partir lentement. Souvent, certains se lancent trop vite, dans l’euphorie. Il faudrait presque se dire “là on n’avance pas” sur le début du parcours. » Voilà qui tombe plutôt pas mal. Julien, hilare : « Notre plan ? Partir doucement pour arriver bien et finir en apothéose (rires) ! » Ça promet.
C.D.