Les principales traileuses du Caillou, qui jouent habituellement les premiers rôles, à l’image de Leslie Nowicki, Natalia Prado, Déborah Kaboer ou encore Jessy Lohyer, pour ne citer qu’elles, n’étaient pas présentes au départ du Sunset Trail.
Des absences de poids qui ont profité à Emmanuelle Favard.
La coureuse de l’AS Magenta a su faire parler d’elle, chaussures de running au pied, sur un parcours relativement roulant.
Sans montre
Elle sera de nouveau attendue sur la ligne de départ samedi prochain, non pas sur la course phare de 15 kilomètres, mais sur la distance inférieure de 11 kilomètres. Des trails “pédestres” qui offrent un terrain mixte aux participants. De quoi coller au profil de cette mère de famille de trois enfants, plus à l’aise sur piste et sur route que sur les nombreux sentiers du territoire.
À Païta, elle revenait tout juste de vacances, “à Singapour”. “C’était une reprise un peu forcée, je me suis dit on y va et on verra ce qu’il se passe”, souriait-elle à l’arrivée. Celle qui court “au feeling”, “sans montre” au poignet pour suivre son rythme, avait été solide en bouclant les 12 kilomètres de course à la 37e place, en 1 heure 13 minutes et 40 secondes. “On est un petit groupe à être à peu près du même niveau. En général, je cours juste derrière ma petite ”team” et j’essaie de les suivre le plus longtemps possible”, glisse-t-elle pour expliquer sa stratégie. Cela sera-t-il suffisant au centre Tjibaou pour célébrer une seconde victoire consécutive ?
Une chose est sûre, Emmanuelle Favard voit bien plus loin que Nouméa alors qu’elle ambitionne de décrocher une place aux Jeux du Pacifique, aux Salomon en novembre. “C’est clairement mon objectif”, assume-t-elle. Dans ce contexte, si elle va probablement prendre le départ de plusieurs trails cette saison, ce n’est pas sa priorité pour autant. “Je ne vais en aucun cas partir faire des 50 kilomètres. Même des 20 kilomètres, ça commence à faire beaucoup. Je vais seulement participer aux trails où il y a une course de 10 kilomètres”, enchaîne-t-elle.
“Le moment ou jamais”
Car les Salomon sont un peu “la dernière chance” pour cette Calédonienne de 42 ans, pour qui les Jeux du Pacifique sont une succession de rendez-vous manqués. “En 2011, je suis préqualifiée, mais je me blesse. Depuis, les dix dernières années, j’étais enceinte, j’allaitais, j’étais enceinte… On va dire que ce n’était pas ma priorité”, rigole cette mère de trois enfants, dont le dernier est âgé de trois ans seulement. Là, elle ne veut pas rater sa chance. Et de lancer : “C’est un peu le moment ou jamais et on arrêtera de me dire que je ne les ai jamais faits”.
Cette cheffe d’entreprise à l’emploi du temps bien rempli cible dès lors trois distances, avec “dans cet ordre de préférence, le 5 000 m, le 1 500 m si j’ai encore les jambes, et pourquoi pas le 10 000 m”. “Mais le 10 000 m, je le laisse surtout à Isabelle Oblet, sourit-elle. Elle doit y aller avec son fils, c’est un beau challenge, elle mérite vraiment cette place.”
REPÈRES
Quatre distances
Quatre distances sont au programme samedi après-midi : le DNC City Trail demeure la course phare (15 km, 350 m de dénivelé positif) et offre un parcours sans difficultés techniques. Les participants pourront aussi prendre le départ du trail Marconnet (11 km, 250 m D +) ou de la Lagoon Family Race (7 km, 150 m D +). Enfin, la Nike by Night pourra voir les plus jeunes amateurs également courir sur un parcours de 2 kilomètres, pour un moment “particulièrement fun”.
Sport pour tous
Si les jeunes passionnés de course ne sont pas oubliés, les personnes en situation de handicap non plus. Ainsi, Damien Boutellier et Julie Prunet, les organisateurs, ont pensé l’événement pour faciliter la pratique au plus grand nombre. Ainsi, cette année, les personnes en situation de handicap peuvent également prendre le départ des courses de 7 ou de 2 kilomètres.
Calendrier
Le DNC City Trail n’est pas le seul événement organisé par Damien Boutellier et son association Sport Santé Calédonie. En effet, les traileurs pourront à nouveau se retrouver au Blue Batrail à Dumbéa (25 juin), puis au Dmba Trail à Dumbéa (20 août). Les amateurs de deux roues, eux, auront rendez-vous sur le VTT Pro Tour, avec des épreuves au parc des Grandes Fougères (4 juin), à Déva (16 juillet), au parc de la rivière Bleue (1er octobre) et à Tina (12 novembre).