Le Plantathlon, rassemblement sportif et écologique à Dumbéa
Dimanche, sur les pentes du mont Dzumac, se tiendra la première édition du Plantathlon, un trail aux ambitions aussi sportives qu’écologiques. Damien Boutellier, l’organisateur de l’événement, est reparti des bases d’une ancienne course similaire, arrêtée depuis peu. “Le parcours n’est plus le même”, précise le traileur. “Auparavant, ça avait lieu au niveau de Dumbéa Nord. Nous, on a fait le choix de se placer vers la Haute Dumbéa, à La Couvelée. L’ancien tracé était très connu, avec une partie de GR. Payer un événement pour faire ce qu’on fait tous les dimanches, ce n’est pas génial. Le but est aussi d’offrir aux traileurs des parcours différents de leurs sentiers d’entraînement.”
“C’est une zone que je ne connais pas”
C’est justement ce qui a poussé Oswald Cochereau, récent vainqueur de la Coast to Coast, à valider son inscription pour le Plantathlon. “Quand j’ai vu les vidéos de présentation, avec un passage par l’ancien téléphérique abandonné, ça m’a attiré. C’est une zone que je ne connais pas. En plus, comme c’est sur un domaine privé on n’aura pas forcément l’occasion d’y retourner, donc il faut en profiter.” Dimanche, après une montée en deux temps jusqu’au sommet du mont Dzumac, les coureurs redescendront en longeant la rivière, entre maquis et sentiers bien dessinés. Au total, le parcours compétitif de 15 kilomètres comprend 800 mètres de dénivelé. Outre Oswald Cochereau, qui assure s’aligner dans un objectif plus loisir que compétitif, les favoris se nomment Ludovic Lanceleur et Yohan Samanich chez les hommes. Natalia Prado, dont le trio a terminé 2e de la Coast to Coast le week-end dernier, fera, elle, figure d’épouvantail chez les dames.
L’objectif : revégétaliser une zone déserte
Mais le Plantathlon n’est pas qu’un événement sportif. Une action écologique est intimement liée à la course. En effet, chaque participant s’élancera chargé d’une “bombe de graines” qu’il devra lancer dans un endroit précis, défini au préalable par les organisateurs. L’objectif : revégétaliser un espace désert d’un ancien domaine minier. Sur le papier, le concept est pour le moins original.
La “bombe de graines” sera jetée par les participants dans une zone déserte autour du mont Dzumac. Photo D.R.
Et à ce sujet, Damien Boutellier se veut optimiste. “Si 600 personnes plantent un arbre chacun, ce n’est pas négligeable.” Pour rester en cohérence avec l’aspect écologique du projet, les organisateurs ont choisi de déplacer les coureurs en navette, et d’ouvrir le moins de sentiers possible, afin de préserver la nature. “En tant que participant, c’est avec plaisir que je vais jouer le jeu”, ajoute Oswald Cochereau. “Notre sport se pratique en plein air, au milieu de la verdure, donc ça nous touche forcément.”
Trois circuits au programme
Le parcours compétitif du Plantathlon n’est pas le seul circuit proposé par les organisateurs. Si les plus aguerris s’aligneront donc sur ce 15 kilomètres, comprenant 800 mètres de dénivelé positif, il est proposé aux participants un circuit intermédiaire, de 10 kilomètres pour 500 mètres de dénivelé, avec chronométrage optionnel. Enfin, une randonnée de 5 kilomètres (300 mètres de dénivelé) est également organisée pour les familles. Ces trois événements partiront du Yala Ranch, respectivement à 7h30, 8h et 8h30. Au total, 607 sportifs ont validé leur inscription, tous parcours confondus. En plus des graines à planter, pour chaque participation un montant de 200 francs sera reversé à l’association Dumbéa Rivière Vivante, là aussi dans le but de revégétaliser des zones de la vallée.