
Le Grand Prix 2018 a fait 5 étapes : Touho, Kouaoua, Gomen, Houaïlou et Ponérihouen. Photo archives LNC sportsTRAIL. La 19e édition a pris fin samedi à Ponérihouen avec 302 coureurs au départ. Au total des cinq rendez-vous, ils auront été 1 573 cette année. Preuve d’un réel engouement pour cet événement, lequel, sauf surprise, se prolongera l’an prochain.
- Moins d’argent, plus d’entraide
Il y a neuf mois, le retrait de la province Nord avait fait craindre le pire, l’institution assurant à ce moment-là une large partie du budget de fonctionnement du Grand Prix. La SARL Challenge organisation, gérée par Patrick Ventura, s’était alors tournée vers les communes. Pari gagnant. « On peut être fier, le Grand Prix des raids du Nord a conservé son âme : on va en tribu, on y mange, on y dort, on y court, on échange et on repart avec un panier garni… L’implication des tribus dans l’organisation a été excellente », salue Patrick Ventura, précisant qu’une tribu récupère, sur le total des inscriptions, environ 1 million de francs pour une étape. « Pour compenser la suppression de subvention, on a augmenté de 500 francs l’inscription, on a laissé les communes gérer le médical, on a rogné sur l’environnemental en ne distribuant plus de gobelets, et sur les récompenses en arrêtant de donner du numéraire aux vainqueurs… Heureusement, on a conservé nos partenaires, comme KNS. Cette année fut moins confortable et moins rentable pour nous, mais on a réussi à maintenir ce Grand Prix. » Concernant l’avenir, « avec les élections provinciales l’an prochain on peut toujours espérer avoir un budget qui remonte du côté de la province… »
- Une participation en baisse de 35 %
L’an passé, le Grand Prix des raids de la province Nord avait réuni, en moyenne, 480 concurrents par étape. En 2018, c’est tombé à 314 : un tiers sur le grand parcours, deux tiers sur le « petit ». « On est plutôt contents du résultat, coupe Patrick Ventura. On voulait surtout éviter de se retrouver avec seulement 150 ou 200 coureurs au départ. » Des organisateurs « contents » d’avoir limité la perte malgré un budget global réduit d’un tiers à la baisse. La partie communication a été la plus amputée. « On est toujours à environ 50 % de participants venant du Sud et 50 % venant du Nord, mais cette année, on a peut-être un peu plus perdu au niveau du Nord, avec pas mal d’expatriés qui », pour raison professionnelle, « ont quitté » cette partie du territoire.
- Vers une étape supplémentaire ?
Rien n’est arrêté mais Patrick Ventura avance en confiance : « il y aura un Grand Prix des raids du Nord en 2019 ». Ce serait la 20e édition. « Cette fois, la province nous a dit très tôt qu’elle ne donnera rien : on a ainsi pu s’organiser plus tôt » que ce fut le cas cette année. « On espère revenir à 6 étapes », de mai à octobre. « On validera cela à l’issue d’une réunion avec les mairies, le 24 octobre à Koné. On ne peut pas avancer de noms, parce que certaines communes ne connaissent pas encore précisément leur budget pour l’année prochaine. » Confidence, en revanche : « quasiment toutes les communes de la côte Est sont intéressées, plus une de la côte Ouest, voire une deuxième… » Les tracés, eux, resteront de longueur et difficulté équivalentes : « environ 10 kilomètres pour les mini-raids et le double pour les grands raids… C’est ce que les gens veulent ! »