120 heures en enfer
Sept jours de course non-stop et près de 800 km à travers les Andes, l’Amazonie et la côte Pacifique. Voilà ce que vivent depuis lundi Jean-Baptiste Calais, Caroline Favier, Martial Devillers et Cyril Margaritis. Ces quatre athlètes unis sous la bannière Montagnat, représentent la Nouvelle Calédonie à Quito, capitale de l’Equateur, qui accueille les championnats du monde de Raids aventure. Une compétition hors normes disputée chaque année où des équipes de quatre personnes s’affrontent, jour et nuit, à VTT, à pied, en kayak et en ateliers sur cordes. Le tout guidé par des boussoles et des cartes. « Plus que vaincre nos adversaires, il faudra surtout vaincre la fatigue, le sommeil et les aléas météorologiques », expliquait Caroline Favier avant le départ.
Solidarité. Une performance qui devra avant tout être collective car si un équipier abandonne, c’est l’ensemble de l’équipe qui est disqualifiée. Au total, les quatre Cagous ne s’accorderont qu’une heure par jour de repos précaire. « Le reste du temps est dédié à la progression où toutes vos actions doivent être effectives pour ne pas perdre de temps : manger, boire et s’orienter toujours en avançant. »
Dangers. Au programme, une grande variété de terrains avec, pour finir, un dernier trek particulièrement difficile en forêt humide et dense où la faune sera bien présente, « Il faudra faire attention aux serpents dont certains sont mortels » prévient Caroline Favier. Sur cette section, un GPS pourra exceptionnellement être utilisé. Pas certain que cela suffise à se protéger d’attaques venimeuses. Pour préparer au mieux l’événement, les Calédoniens sont arrivés à Quito dix jours avant le départ pour bénéficier d’une période d’acclimatation (la ville se trouve à 2 800 m d’altitude).
Yoann Cambefort