LNC du 16/12/2022 : Oswald Cochereau quitte le territoire

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Oswald Cochereau quitte le territoire

Oswald Cochereau, originaire du Loir-et-Cher, ici lors du Trail des Grandes fougères. Photo W.d.L.
Vainqueur de nombreuses courses, Oswald Cochereau a marqué de son empreinte les pistes et routes du Caillou où ses yeux ont constamment brillé devant sa diversité, ses paysages et le contact avec ses habitants.

En fin de contrat sur son poste de directeur adjoint de collège, Oswald Cochereau finit ce mois-ci son deuxième cycle de quatre ans sur le territoire. Le premier s’était déroulé de 2013 à 2016.

Il va rejoindre sa petite famille déjà partie à Agen, où il fait moins 4 degrés ! Il nous quitte avec regrets, mais garde en son for intérieur toutes les belles choses qu’il a vécu et “de belles amitiés”. Il utilisera à bon escient cette expérience auprès de collégiens en difficulté qu’il encadrera désormais en Métropole, en lieu et place de la section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) du collège de Koutio.

“La génétique m’a beaucoup aidé”

C’est de football dont on a parlé dans un premier temps. S’il avait hâte de voir France – Maroc, c’était plus pour le plaisir du jeu et du spectacle que comme supporter, mais… il souhaitait que les Bleus passent. “Sur le papier, ce n’est pas une équipe exceptionnelle, mais à l’image de Deschamps, ça gagne.” Oswald Cochereau est un footeux à la base. Il y a joué jusqu’à trente ans, comme numéro 6 à un poste de milieu récupérateur où il… courait beaucoup. Puis, un peu lassé, il s’est mis à la course à pied et s’est lancé dans l’athlétisme et le marathon. En 2008, il termine une compétition en 2h28′ mais décide ensuite de s’orienter vers les trails où “on arrive à se détacher du chrono. C’est ce qui me pesait”. La nature et la découverte de nouveaux parcours alimenteront rapidement son envie et décupleront sa motivation en même temps que l’essor mondial de sa nouvelle discipline. Et les résultats tombent, car “la génétique m’a beaucoup aidé. Mes parents étaient sportifs et couraient. Ils m’ont transmis ce goût et leurs… gênes”.

En 2013, il débarque une première fois en Calédonie, où il accumule les performances et les découvertes avec des “trails à dénivelé et une topographie très différente” qui lui ont beaucoup apporté. “La petite modification, ce fut l’altitude avec plus de montagne”, ce à quoi il s’habitue et s’attelle pour atteindre des performances dans ces nouveaux profils de course. La grande diversité de terrains des trails, terre rouge au Sud, Brousse dans le Nord, entre autres, va aussi décupler son plaisir de courir et de nature. *

“Un beau calendrier”

“On ne s’ennuie pas ici. Il y a toujours eu un beau calendrier de courses, avec des organisateurs très investis, aux petits soins avec les participants.” Ce qui le pousse, comme beaucoup d’autres, à parfois faire 500 kilomètres dans le week-end pour aller, par exemple, à Pouébo faire un trail de 10 kilomètres. Un comportement atypique en Métropole, mais ici, plus courant et inhérent aux charmes du territoire.

L’intermède de deux ans en Martinique avec des changements de conditions (plus d’humidité, peu d’endroits pour courir) fut sportivement plus compliqué, même si la course est restée très présente. L’occasion de revenir en Calédonie sera saisie dès qu’elle se présentera et permettra de “vivre un nouveau séjour qui sera différent, car nous avions l’impression de rentrer chez nous”. Ses interrogations sur ses capacités avec les années qui passent sont vite effacées par des courses en tête et des podiums. “J’ai 47 ans, c’est bien de rivaliser avec des jeunes. Tant que la machine tient, je courrai.” Avant d’ajouter que, “tant que le plaisir sera là, je continuerai”.

En Métropole, il courra encore, se testera sur des distances supérieures à 100 kilomètres, osera d’autres formules et si l’opportunité se présente, il reviendra chez… lui.

 

REPÈRES

Départ

Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 décembre. Direction la Métropole.

Binôme, trio, ou en équipe

Il aura été le spécialiste des courses de ce genre, avec notamment des victoires sur la Gigawatt et sur la Transcal lors de ses premières années. Il perpétuera son goût pour ces “classiques”.

5 à 7 par semaine

C’est le nombre d’entraînements qu’il réalisait à son arrivée sur la Caillou. Avec les années, il a revu ce nombre à la baisse, mais a augmenté la qualité de travail pour demeurer performant.

Un lieu

L’auberge des Koghi en allant au Pic Malaoui. Cela a été son “terrain de jeu” pendant des années.

Il a aimé

Les rencontres formidables

Le partage avec les Kanak

Dévorer la vie en Calédonie

Voir le lagon au début d’une course

Il aimerait

Visiter le Machu Picchu

Courir le Guadarun : 6 îles, 6 jours, 6 trails aux Antilles

Faire la Diagonale des Fous à La Réunion (qualifié en 2017, il n’a pas pu s’y rendre), et l’UTMB (Ultra Trail du Mont-Blanc).

Voir plus de Kanak sur les courses

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