Joint au téléphone, à deux jours du départ de l’événement qu’il organise, Nordine Benfodda a répondu depuis sa voiture, encore très occupé par les derniers préparatifs du XTerra, qui se tiendra samedi matin. “C’est simple, depuis mi-avril, on est sur place tous les week-ends pour travailler”, résume celui qui est également président du club de l’AC Païta. Car cette année, le bureau d’organisation a choisi de miser sur la nouveauté. Ainsi, pour sa 5^e édition, le trail tracé autour de la commune empruntera de nouveaux sentiers, dans la quête d’un “parcours exigeant, mais beau et agréable pour les coureurs”.

Un sentier “presque jamais emprunté”

Sur les conseils des propriétaires du domaine privé sur lequel il s’est établi, Nordine Benfodda a finalement arrêté son choix sur un chemin de crête inédit, reliant le sommet du Mont Mou – qu’il qualifie avec humour de “Kilimandjaro de Païta” – à un sommet voisin. Mais pour remettre en état ce sentier de crête, “presque jamais emprunté”, l’équipe du XTerra a dû réaliser un gros travail de débroussaillage, bien aidée par le tracteur des propriétaires. “Je pense que ça vaut le coup, en haut, la vue est superbe, avec Païta d’un côté, et le lagon de l’autre”, s’enthousiasme Nordine Benfodda.

La fin du tracé, similaire à celle des éditions précédentes, apportera, elle, peu de nouveauté, avec un retour par la forêt jusqu’à l’arche d’arrivée, installée au Rivland. “On attend l’avis des coureurs, je ne sais pas si c’est plus dur que l’année dernière”, s’interroge l’organisateur, au sujet de son parcours de 21 kilomètres, cumulant 950 m de dénivelé positif. “Dans la première partie, la montée n’est pas si difficile, mais elle est longue. Je pense que ce sera un travail de sape.” Les favoris devraient ainsi disposer d’un terrain de jeu varié pour se livrer bataille. Pour le moment, Ludovic Lanceleur, Illya Justin, Christophe Castille et le tenant du titre Alexy Dianoux ont notamment validé leur inscription.

“Plus technique que les années précédentes”

Ce dernier, qui a participé aux préparatifs de la course, en tant que licencié de l’ACP, a pu glaner des informations sur le parcours. “J’ai aidé à baliser, donc j’ai vu que c’était plus technique que les années précédentes.” Il sait également que la concurrence sera au rendez-vous, notamment avec Ludovic Lanceleur, récent vainqueur du Plantathlon. “Il faudra que je fasse ma course, que je joue sur mes points forts. Attaquer sur les parties plates, pour faire la différence avant les secteurs techniques, où Ludo sera plus à l’aise”, dit-il. Lors des après-midi passées autour de Païta, le coureur a justement découvert une descente “vraiment pentue, difficile à négocier, mais pas dangereuse pour autant”. Quoi qu’il en soit, pour sa 2^e course de la saison, Alexy Dianoux visera la victoire, même si son objectif à plus long terme est la préparation de l’Ultra Trail de Nouvelle-Calédonie, dans deux semaines.