
Habitué des courses, Ludovic Lanceleur savoure largement son rôle d’organisateur alors qu’il estime que « chaque sportif devrait le faire au moins une fois ». Photo archives LNC / FLTRAIL. Quelque 525 personnes vont prendre le départ du trail de Boulouparis samedi. Un rendez-vous particulier pour Ludovic Lanceleur, qui a exceptionnellement troqué sa casquette de sportif pour celle d’organisateur.
Comme l’an dernier, il sera l’un des principaux artisans du trail de Boulouparis. Mais contrairement à d’habitude, Ludovic Lanceleur, habitué des podiums, ne fera pas ses preuves sur le terrain puisque, pour la deuxième année consécutive, il a décidé de revêtir un costume particulier : celui d’organisateur. « Les 99 % du temps, je suis parmi les participants et c’est seulement la deuxième course que j’organise, explique- t-il d’emblée. Mais, c’est vraiment un moment sympa. Surtout, ça permet de voir l’envers du décor et tout le travail que ça nécessite ».
Un travail indispensable
Le double vainqueur de la Gigawatt 2018 et 2019, au côté de Leslie Nowicki, évoque un « autre défi » pour lui. « Ça me fait du bien. Personnellement, j’ai toujours été dans l’admiration de ces bénévoles qui nous entourent, nous encouragent, nous applaudissent à chaque événement. Grâce à eux, les compétitions sont possibles et on peut courir en toute sécurité », poursuit-il.
Malgré tout, l’organisateur d’un week-end n’est pas seul dans cette vaste mission. À ses côtés ? Serge Letocart, le président du club de la JSVDT, qui gère davantage la partie administrative avec les autorisations, les assurances et les inscriptions, ou encore Christian Renaud, qui sera le directeur de course. « Ils font un travail absolument primordial et indispensable », lance le sportif.
Lui, fin connaisseur du Caillou, a travaillé sur les différents parcours : le grand trail (17 km, départ à 7h30) et le petit trail (10 km, départ à 8h). « Je ne veux pas que ce soit l’enfer, assure-t-il. J’ai débroussaillé de nombreux endroits et nettoyé le terrain afin que le chemin demeure accessible. C’était énormément de travail mais je souhaite surtout que les participants passent un bon moment ».
« Une belle récompense »
Mais n’imaginez pas que Ludovic Lanceleur soit tombé dans la facilité. « Ils vont souffrir », rigole l’organisateur qui promet, tout de même, une « belle récompense ». « Les participants vont pouvoir monter sur une ligne de crêtes et s’émerveiller au sommet avec une vue sur la vallée de La Ouenghi d’un côté et la baie de Saint-Vincent de l’autre. Les paysages pourront presque faire penser à un autre pays ». « Personnellement, j’en ai pris plein les yeux », assure celui qui veut faire rêver un maximum de personnes. « L’idée est de s’adresser au gros du peloton car les favoris, et moi le premier quand je cours, on ne lève pas trop les yeux. Mais, il ne faut pas oublier que lors des trails, 90 % des participants sont là pour profiter et découvrir de nouveaux sentiers ». Une nouvelle casquette qui lui permet, enfin, d’en profiter à son tour.
« Nous sommes super heureux »
Serge Letocart, le président de la JSVDT, est « hypersatisfait » alors que 525 personnes se sont inscrites pour ce trail. « Ça fait plaisir de voir qu’on ne travaille pas pour rien et que les gens sont au rendez-vous. Nous sommes super heureux », glisse-t-il. Un chiffre qui pourrait encore augmenter alors que des inscriptions de dernière minute seront possibles sur place.
Chez les hommes, Oswald Cochereau et Stephan Roletto apparaissent comme les favoris sur le grand trail alors que chez les femmes, Marie-Cécile Cavell devrait logiquement prétendre à la victoire finale.