LNC du 23/05/2022 : Organisateur de courses sur le Caillou, une activité riche en rebondissements

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Organisateur de courses sur le Caillou, une activité riche en rebondissements

Le XTerra 2022, organisé samedi, a connu quelques difficultés d’organisation. Photo Thibaud Kerebel
À l’instar du petit problème de balisage rencontré sur le XTerra ce week-end, la mise en place d’une course n’est pas toujours chose aisée. Retour avec plusieurs organisateurs calédoniens, sur des éditions compliquées.

Nordine Benfodda a connu samedi quelques mésaventures sur le XTerra, trail dont il est l’organisateur. Un souci de balisage a perturbé le déroulement de la course de 4 kilomètres, et rebattu les cartes pour les leaders de l’épreuve reine du 21 kilomètres. “Il y a un seul endroit où ça a coincé. Au début du parcours, à cause d’une balise qui est tombée, certains ont pris le mauvais chemin. Il aurait dû y avoir quelqu’un pour indiquer.” Problème, cette année, le président de l’AC Païta a dû faire face à une pénurie de bénévoles, car “certains se sont désistés, peut-être à cause de la météo”.

Cinq personnes pendant quatre week-ends

Ce petit couac, qui n’a pas empêché les coureurs de profiter d’un joli circuit redessiné pour l’occasion, met en lumière les nombreuses difficultés que peuvent rencontrer les organisateurs de trails en Nouvelle-Calédonie. Pour un événement comme le XTerra, en dehors du temps passé sur les formalités administratives, Nordine Benfodda explique être mobilisé sur le terrain “avec une équipe de cinq personnes”, pendant les quatre week-ends précédant la course. “Il ne faut pas faire de trop grosses journées, sinon les bénévoles ne reviennent pas !”

Au programme : débroussaillage et balisage. Sur ce dernier point, le XTerra a justement connu une mauvaise surprise lors de sa toute première édition. “On avait posé les balises au sol, et on les a retrouvées mâchouillées. Entre les animaux et le vent, il faut toujours repasser sur le parcours avant la course, pour voir si tout est encore là.” Parfois, des animaux bien plus civilisés viennent jouer les trouble-fêtes. Patrick Ventura, président de Challenge Organisation, se souvient très bien du mauvais coup de plusieurs “petits malins”.

“C’était sur la Gigawatt il y a quelques années. Une vingtaine de rubans avaient été détournés, et envoyaient les concurrents nulle part. Heureusement qu’on s’en est rendu compte. Ça ne venait sûrement pas des trailers, ce n’est pas du tout l’esprit, c’était juste une plaisanterie.”

Pour éviter les mauvaises surprises le jour J, Nordine Benfodda comme Patrick Ventura privilégient un balisage tardif, “jamais avant la dernière semaine”.

Un participant du XTerra “complètement perdu”

Mais il arrive aussi, quand tout est en place, que certains coureurs s’évaporent dans la nature. “Il y a deux ans, un participant du XTerra s’est complètement perdu, se souvient son organisateur. Comme il n’arrivait pas, on a directement pris le pick-up, et on est partis à sa recherche. Au bout de deux heures, on l’a finalement retrouvé. Comme il faisait très chaud, il était dans les vapes, et il s’est totalement écarté du sentier.”

Afin de se prémunir de ce type de frayeurs, Patrick Ventura, lui, distille toujours la même consigne aux sportifs engagés. “Au bout de 100 m sans rubalise, posez-vous des questions. Au bout de 200 m, grattez-vous la tête, et au bout de 300 m, faites demi-tour.” A l’image des participants disparus dans la brousse, pour les organisateurs, le plus gros problème reste les imprévus. “Le vent, mais surtout la pluie peuvent changer beaucoup de choses”, précise le président de Challenge Organisation.

Négocier pour pouvoir emprunter la route

Parfois, c’est un élément extérieur complètement différent qui peut faire son apparition. “Je me souviens d’une année où la route qu’on devait emprunter était bloquée à cause d’une manifestation. On devait passer le lendemain, donc ça nous a mis la pression. Finalement, on est allé voir les gens, on a négocié, et on a obtenu que la route soit ouverte pendant la course.”

Reconnaissance et balisage sur la Shell Pacific Coast to Coast, deux étapes indispensables à l’élaboration d’un trail. Photo Challenge organisation

Les résultats

Nea City Trail

Podium masculin :

1. Jean-Robert Flory

2. Yohan Samanich

3. Pierre Gautier

Podium féminin :

1. Natalia Prado

2. Deborah Kaboer

3. Marion Jaumaux

Sunset Trail

Podium masculin :

1. Alexy Dianoux

2. Jean-Robert Flory

3. Mickael Marchive

Podium féminin :

1. Leslie Nowicki

2. Deborah Kaboer

3. Natalia Prado

Plantathlon

Podium masculin :

1. Ludovic Lanceleur

2. Adrien Claeyssen

3. Nathan Pawlicki

Podium féminin :

1. Natalia Prado

2. Angélique Plaire

3. Tabatha Leduc

Coast to Coast

1. Oswald Cochereau/Loïc Dehan/Claire Jacquin

2. Natalia Prado/Laetitia Renaux/Christophe Castille

3. Noemi Gonzalez/Hugo Pontille/Corentin Ardoin

Note

Savoir +

Le prochain trail aura lieu à Pouébo samedi, en ouverture du Grand Prix des raids du Nord. Le plus long circuit, de 16 kilomètres, comporte plus de 1 000 m de dénivelé, entre la tribu de Saint-Denis et celle de Saint-Joseph. Les inscriptions sont possibles jusqu’à mercredi soir sur le site de Challenge Organisation. “Pour le moment, on a 220 personnes engagées, je pense qu’on atteindra les 250, anticipe Patrick Ventura. C’est une vraie satisfaction, parce que faire monter tous ces gens dans le nord, ce n’est pas évident.”

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