A Plum, dimanche matin, Pauline a pris la 34e place du classement général, la 3e chez les filles. Photo A.L. Adrien Lévêque
Des coureuses de trails calédoniens, elle n’est certainement pas la plus costaude. Pourtant, Pauline Abhervé-Guéguen, 27 ans, fait régulièrement preuve de ses aptitudes en course.
Troisième féminine (17 km en 2 h 05’48) du raid des sauveteurs en mer dimanche à Plum derrière Marie-Cécile Cavell (1 h 56’31) et Angélique Plaire (1 h 58’53), elle a aussi remporté le raid de l’île des Pins (16 km en 1 h 36’31) une semaine plus tôt.
« Les copains croyaient plus en ma victoire que moi-même, sourit-elle, modeste. Mais c’était un parcours assez roulant… »
Il faut dire que la Bretonne, arrivée en juin sur le Caillou en compagnie d’une amie, a l’habitude des parcours assez plats.
« A la base, je suis plutôt forte sur la route. En Bretagne, il n’y a pas trop de dénivelé. J’ai vraiment découvert le trail ici. C’est un bon moyen de visiter. »
En quatre mois, cette pharmacienne, formée à Rennes, n’a pas perdu beaucoup de temps : dimanche, c’était déjà sa « 7e ou 8e compétition ».
Entre deux raids du Nord à Houaïlou (1re sur 17 km en 2 h 07’34) et à Kaala-Gomen (3e sur 18 km en 2 h 05’25), une Transcalédonienne à Gouaro Déva et une Gigawatt à Yaté, elle-même ne semble plus vraiment compter.
La course ? « Une drogue »
Celle qui dit avoir débuté la course à pied avec son papa quand elle était petite, assure s’être réellement prise de passion pour ce sport il y a environ trois ans.
« J’ai fait beaucoup de courses en Bretagne et dans le nord de la France (Marathon du Mont Saint-Michel, semi-marathon de la Braderie de Lille), avec des podiums par-ci par-là. J’ai débuté par la course sur route, mais je prends de plus en plus plaisir à courir des trails. J’ai travaillé deux saisons en montagne, à Valmorel et à Tignes, où j’ai fait beaucoup de ski de randonnée, donc c’est peut-être là que j’ai appris à monter des côtes… »
Depuis, elle n’a plus envie de changer. « C’est une drogue, rit-elle. Si je pouvais, j’irais courir tous les jours. »
Alors pour tenir le coup, elle affirme s’entraîner trois à quatre fois par semaine. Rien que ça ! En dépit de sa motivation, de ses performances et des sollicitations, Pauline Abhervé-Guéguen assure actuellement n’être rattachée à aucun club.
« Vu que je bouge tout le temps, je n’envisage pas, pour le moment, de prendre une licence. » Alors elle profite de sa présence en Calédonie pour découvrir « ses beaux paysages », en prendre « plein la vue » et faire de belles rencontres. Même si son cœur semble être « resté en Bretagne », elle concède prendre la vie comme elle vient.
En attendant de savoir où elle posera définitivement ses valises, elle prendra le départ du trail de Bélep, le 11 novembre.
A l’arrivée, il est probable de la retrouver sur le podium. Encore une fois.