LNC du 27/03/2022 : Dianoux et Nowicki dominent encore le Sunset Trail de Païta

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Dianoux et Nowicki dominent encore le Sunset Trail de Païta

Près de 650 coureurs étaient présents au départ du Sunset Trail, samedi. Photo Thibaud Kerebel
Le Sunset Trail Ford, deuxième épreuve de la saison, a permis samedi aux deux tenants du titre, Alexy Dianoux et Leslie Nowicki, de s’imposer à nouveau à Païta.

Seul en tête au bout des 12 kilomètres du Sunset Trail, samedi, sous un soleil déclinant de la fin de journée, Alexy Dianoux ne gambergeait pas sur sa future célébration, malgré la gagne en ligne de mire et les applaudissements nourris du public. Précautionneux, le tenant du titre s’appliquait plutôt à rester sur ses deux jambes, gardant à l’esprit sa mésaventure de l’an passé, quand, après avoir coupé la ligne d’arrivée en vainqueur, il s’était effondré sous l’arche, victime d’un malaise.

Gestion de l’effort

“La dernière fois, j’avais foncé sans regarder qui était derrière moi”, explique l’athlète de 31 ans après son nouveau succès. “Donc là, pour éviter un problème, j’ai un peu plus géré, en ralentissant et en m’arrosant d’eau. Ça ne sert à rien d’aller au-delà si on est déjà devant.” D’autant que la différence a été faite en amont, aux trois quarts du parcours, Dianoux lâchant son principal adversaire, Jean-Robert Flory, en fin de descente. “Je me suis tiré la bourre avec lui jusqu’au huitième kilomètre, retrace Flory après l’arrivée. Je le sentais très fort sur ses appuis quel que soit le terrain. Quand on est arrivés en bas de la grande descente, il a imposé un gros rythme à la relance et il m’a lâché au train. Sur le coup, j’étais battu, donc j’ai préféré assurer la deuxième place.”

“On a fait toute la première partie à deux, complète le vainqueur. Et quand j’ai senti qu’il lâchait, j’en ai remis une couche pour faire la différence. Je pense que j’ai bien maîtrisé la course.” Résultat, un solide temps de 52’35, s’expliquant aussi par le parcours, plus roulant qu’en 2021 et légèrement raccourci. La température – bien plus clémente que l’an passé – a elle aussi joué un rôle dans les performances des différents participants. En fin d’après-midi, le ciel voilé offrait ainsi un peu de fraîcheur aux quelque 650 athlètes répartis sur trois distances (7 kilomètres, 12 kilomètres, 1 kilomètre non chronométré). Leslie Nowicki, déjà titrée lors de l’édition précédente, a su profiter de ces conditions idéales pour récidiver, avec une marge confortable. “En 2021, la course avait eu lieu fin février et il faisait beaucoup plus chaud. J’étais arrivée en plus mauvais état, il y avait eu le malaise d’Alexy… On voit vraiment la différence. Donc c’était beaucoup plus agréable aujourd’hui. Mais attention, la course reste très dure. Ça ne s’arrête jamais, c’est un sprint de 12 kilomètres !”

Retour de blessure

À l’arrivée, une double satisfaction pour la quadragénaire, qui traînait une blessure depuis plusieurs semaines. “J’ai seulement repris depuis quinze jours, ça faisait trois mois que je n’avais pas couru. Donc je suis agréablement surprise par cette victoire, d’autant plus qu’à la base, je ne devais même pas participer. J’ai simplement répondu à l’invitation de Nordine, qui souhaitait que je vienne défendre mon titre. Je suis arrivée sans attente et sans repères, donc je suis super contente du résultat. En plus, je termine sous l’heure”, savoure-t-elle.

Avec un chrono de 59’36, Leslie Nowicki a écrasé la concurrence, terminant 8e du scratch et reléguant sa première adversaire, Deborah Kaboer (1h08’19) à près de dix minutes. Récemment vainqueure du Nea City trail, mi-mars, Natalia Prado complète le podium, en 1h09’26.

Les résultats

12 km hommes

1. Alexy Dianoux 52’35

2. Jean-Robert Flory 53’50

3. Mickael Marchive 57’34

4. Lionel Grenier 57’49

5. Hugo Pontille 58’07

6. Corentin Ardouin 58’42

7. Nathan Pawlicki 59’02

8. Mathieu Szalamacha 59’49

9. Pierre Gautier 59’54

10. Nicolas Pouillange 1h00’04

12 km dames

1. Leslie Nowicki 59’36

2. Deborah Kaboer 1h08’19

3. Natalia Prado 1h09’26

4. Jessy Lohyer 1h09’26

5. Laeticia Renaux 1h12’07

6. Fanny Raimond 1h13’42

7. Noemi Gonzalez 1h14’15

8. Perrine Engelmann 1h18’06

9. Aurélie Coadou 1h18’08

10. Angie Le Scoarnec 1h18’58

7 km hommes

1. Illya Justin 30’46

2. Franck Santos 31’17

3. Antoine Tondoux 33’10

4. Erwan Largenton 34’41

5. Damien Delotte 35’29

6. Khelifa Jebari 35’52

7. Rodrigue Borgella 36’12

8. Florent Rossi 36’49

9. Brice Castel 38’01

10. Frédéric Stotz 39’01

7 km dames

1. Manon Kalifa 40’29

2. Marie-Jeanne Le Du 40’55

3. Mélanie Hallie 41’20

4. Aurélie Moysan 41’47

5. Audrey Monteix 42’06

La grosse journée de Franck Santos

Franck Santos (à droite) a été battu par Illya Justin (à gauche) sur le parcours de 7 kilomètres.

À l’arrivée de la deuxième épreuve du Sunset Trail disputée, elle, sur 7 kilomètres, Franck Santos, dossard numéro 698 accroché au short, n’apparaissait pas comme le plus fatigué des participants. Pourtant, il faisait assurément partie des plus actifs de la journée. “Ce matin, j’ai participé au triathlon de Thio. J’ai d’ailleurs terminé troisième, ce qui est une belle place. Je suis rentré à Nouméa vers 14 heures et à 15 heures, j’étais à Païta. Le temps de me reposer un tout petit peu, de m’alimenter, de boire beaucoup et j’ai enchaîné avec le trail. Ce soir, à mon avis, je vais bien dormir, c’était une très belle journée de sport.”

S’il n’était pas l’unique courageux à participer aux deux épreuves, il est le seul, avec Natalia Prado, à être monté sur le podium le matin comme le soir. Troisième du triathlon, Franck Santos a terminé à la deuxième place du 7 kilomètres en fin d’après-midi à Païta (31’17), seulement battu par Illya Justin (30’46).

“Sur sept kilomètres, je pouvais tenir”

“Honnêtement, je prenais le trail un peu plus comme une récupération active, avoue-t-il après l’arrivée. Mais d’emblée, j’ai eu envie de mettre du rythme et comme j’ai vu que je pouvais m’accrocher, je me suis dit que sur sept kilomètres, je pouvais tenir. Illya m’a lâché dans la montée, je suis revenu dans la descente et sur le plat, j’ai finalement vu que ça n’allait pas être possible.” “Franck a vraiment fait une très belle descente, complète son adversaire. J’étais surpris de le voir revenir. Alors j’ai dû en remettre une petite couche, mais il a fait une très belle course, vraiment.”

S’il lui arrive fréquemment de participer à plusieurs épreuves dans le week-end, Franck Santos s’aligne plus rarement sur deux courses dans la même journée. “Il y a quinze jours, j’avais déjà enchaîné le triathlon de Bouraké le matin et le Néa City trail le soir. On retrouve toujours les copains, il y a une bonne ambiance, donc ça pousse à se dépasser.”

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