Dimanche dernier, Damien Boutellier a fait une bonne grasse matinée. Il ne s’est finalement pas levé pour prendre part à la Pérignon, course de VTT sur les pistes du parc de la rivière Bleue. Il avait en fait les yeux tout collés de la fête de la veille. Celle pour célébrer le titre de champion de son équipe, l’URC Dumbéa. « C’est une chose que je m’autorise rarement, sourit le Catalan de 35 ans. Mais là, une victoire en finale du championnat ça se fête ! »
Un succès qu’il a vu se construire petit à petit. « J’ai intégré cette équipe de rugby il y a cinq saisons maintenant, explique-t-il. Une année en bénévole, trois suivantes payées et là, encore en bénévole. »
Rugby, football, trail
Une histoire qui prend racine un peu par hasard en 2010 alors que Damien Boutellier s’occupe de l’équipe de Calédonie de pelote basque. « Le responsable était aussi médecin de l’équipe de rugby. La jonction entre les deux s’est faite comme ça. »
Installé depuis 2009 sur le Caillou, patron associé de Sports Santé Calédonie, le préparateur physique connait bien le milieu du rugby. Un sport qu’il a pratiqué durant ses années à la faculté. Damien Boutellier avait jusque-là surtout fait du football comme milieu défensif à Perpignan d’abord, puis à Montpellier. « Je n’étais pas très technique, s’amuse-t-il. Je courais beaucoup, c’est ce qui me plaisait. Au football, comme au rugby. » Alors forcément, le trail, il tombe dedans assez naturellement. « J’ai connu ça ici. C’est un ami qui m’a proposé de faire la Transcal avec lui, un peu un défi. Alors je m’y suis mis et ça m’a tout de suite plu. »
Ses premières armes, baskets aux pieds, il les fait dans le Sud lors du Sillon vert et au Raid La Piste à La Foa.
Une année 2018 moins sportive
Une préparation à la Transcal 2010 qui se courait autour de Moindou. Et puis en 2014, c’est la consécration. Il décroche le titre de champion du Grand Prix des raids du Nord. Un sacre qu’il connaît à nouveau cette saison après avoir remporté notamment les étapes de Kouaoua et de Canala.
Dimanche, il a décidé, avec son équipier Franck Santos, de se lancer sur les 20 km de la Gigawatt dans le Grand Sud. « C’est une distance sur laquelle j’ai couru toute la saison donc je préfère ne pas faire les 30 km cette fois. » Les deux compères, qui courent très souvent ensemble, prendront néanmoins le départ pour la gagne.
Ensuite, la saison sera terminée pour Damien Boutellier, qui risque d’être moins actif l’an prochain. « Je vais faire le X-Terra de Tahiti en mai. Après ce qui est sûr, c’est que je vais continuer à bosser avec Dumbéa. Mais pour la suite, rien n’est fixé. J’ai des impératifs professionnels et surtout je vais me marier. La préparation va prendre pas mal de week-ends. »
En route pour la 23ème Gigawatt
10, 20 ou 30 km avec en toile de fond le Grand Sud et le barrage du lac de Yaté. Pour cette 23e édition, la recette de cette course, qui se fait en équipe de deux, reste inchangée et le parcours est identique aux autres années. Seules modifications, les passages proches du lac de Yaté qui varient inévitablement en fonction du niveau de l’eau, mais également les horaires de départ. Pour la première fois, il y en aura trois différents. Les coureurs qui se lancent sur les 30 km partiront ainsi à 7 h 50, ceux du 20 km à 8 heures et enfin ceux du 10 km à 8 h 10. De quoi éviter le traditionnel bouchon sur le barrage. L’an dernier lors de la course reine des 30 km, c’est la paire Ludovic Lanceleur/ Mickaël Leclercq qui s’était imposée. Chez les filles Angélique Plaire et Audrey Guyot avait fini en tête.
1 500 coureurs
prendront part dimanche à l’un des trois tracés de la Gigawatt. Le record de participation, lui, date de 2005. A l’époque, 1 824 coureurs avaient participé.